Dans un contexte sanitaire de Covid-19 particulièrement délicat se déroule le premier tour des élections municipales. Les Marseillais ont dans l’ensemble respecté les consignes de sécurité et je salue leur sens des responsabilités.
Cependant, cette élection se déroule dans un climat violent, où les menaces, les intimidations et autres faits délictueux se sont multipliés tout au long de la journée et ce, dans tout Marseille.
Menaces, racolage devant les bureaux de vote, procurations photocopiées en nombre et donc illégales, procès-verbaux non conformes avec des feuilles pré-collées pour les résultats, sont autant d’atteintes au bon déroulement du scrutin.
On a tiré au flash-ball dans un bureau de vote du 3e arrondissement. Trois hommes cagoulés ont fait irruption dans un bureau de vote pour s’emparer de l’urne.
Des balles ont été retrouvées dans d’autres bureaux de vote de ce même arrondissement.
Des fonctionnaires de la Ville et de la Métropole, assesseurs de ma liste « Ensemble pour Marseille avec Bruno Gilles », ont même été menacés de représailles par Sabine Bernasconi, tête de liste (LR) dans le 1er secteur de la liste de Martine Vassal.
J’ai moi-même eu à subir une vive altercation dans un bureau de vote du 3e secteur.
Nous vivons à Marseille depuis ce matin des scènes surréalistes pour une démocratie comme la nôtre.
Il est insupportable, inacceptable, intolérable, dans un climat difficile de crise sanitaire, qu’une candidate laisse se comporter ses équipes de cette façon.
J’ai saisi le Préfet de Police pour l’informer de ces comportements inacceptables.
Jamais en 40 ans de vie politique je n’ai assisté à de tels débordements de la part de concurrents.
C’est une honte pour la démocratie. Ces agissements de voyous sont un grand danger pour l’avenir de Marseille qui se joue aujourd’hui.
J’en appelle à la responsabilité de chacun et notamment à celles du Maire de Marseille, du Préfet et du Procureur de la République.