Ma réaction au projet gouvernemental et européen de transformation de la Ville de Marseille en un port d’accueil pérenne pour les migrants en provenance de Méditerranée.
Ma priorité a toujours été et restera toujours de préserver ce qui est juste pour Marseille et ce qui est bon pour les Marseillaises et les Marseillais.
Bien évidemment, Marseille est une ville résolument tournée vers sa Mer, vers l’autre rive de la Méditerranée, vers le Monde.
Marseille est une fenêtre ouverte sur la Méditerranée. Telle a toujours été sa richesse. Toutefois, le Marseille d’aujourd’hui n’est plus le Marseille d’hier.
Il n’est pas possible de transformer la deuxième ville de France en camp de réfugiés ou de transit pour tout le continent européen.
Nous parlons ici de plusieurs milliers de personnes qui arriveraient à Marseille, comme cela a été évoqué lors du sommet de Malte dans le cadre d’une proposition de répartition des migrants débarqués clandestinement dans le Sud de l’Europe.
Marseille peut-elle réellement offrir des conditions d’accueil dignes aux migrants ? Non !
Marseille a-t-elle les moyens financiers, logistiques, matériels de cette ambition européenne ? Non !
Les Marseillaises et les Marseillais doivent-ils se résigner à cette décision pour laquelle ils n’ont pas été consulté et qui fera le malheur et le mécontentement tant des habitants que des migrants ?
Non !
Par ailleurs, et il serait inconcevable de nier l’évidence, notre territoire connait de très fortes tensions, notamment en raison des migrants qu’elle abrite déjà et qu’elle peine à accueillir décemment.
Il en va de la sécurité de tous, tant sur le plan sanitaire que sur celui de l’ordre public. Je pense tout particulièrement aux mineurs isolés.
Marseille fait également face à ses propres difficultés sociales et ne pourrait accueillir dans des conditions satisfaisantes ces migrants.
Marseille est une ville où près d’un tiers de ses habitants vit sous le seuil de pauvreté, une ville avec un taux de chômage à deux chiffres, surtout chez les jeunes, qui fait face à l’insalubrité de plus de 40.000 logements et qui connait déjà de forts problèmes d’intégration et de vivre ensemble.
Cette annonce se résume tout simplement à ajouter de la misère à la misère. C’est inconcevable. C’est absurde et contraire au bon sens. C’est dangereux.
J’en appelle à la raison et à la défense de l’intérêt commun, pour Marseille et pour ceux qui y vivent.