[ #PointPresse hebdo : #Ecole ]

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Les écoles marseillaises plus qu’un enjeu, un devoir !

Le contexte :

Notre ville compte 470 écoles réparties sur 16 arrondissements avec une inégalité entre le Nord et le Sud.

La loi de décentralisation de 1983 a transféré aux collectivités de nouvelles compétences en matière d’éducation, tout en laissant à l’Etat la compétence en matière pédagogique.

Les communes ont donc la lourde responsabilité de créer les conditions optimales pour contribuer à l’épanouissement des citoyens de demain.

Et à Marseille, hormis pour la majorité sortante, nous sommes très loin du compte :

  • L’état du bâti est catastrophique dans de très nombreuses écoles et plus particulièrement dans celles du Nord et du centre.

  • Au-delà de la vétusté des lieux qui ne sont plus en conformité, c’est le manque d’entretien qui fait cruellement défaut.

  • C’est cette négligence, depuis si longtemps, qui avait contraint la municipalité Vigouroux à privatiser la confection des repas.

Le danger :

De nombreuses écoles sont à reconstruire en urgence, ou à rénover. Le PPP (Partenariat Public Privé) n’était pas une erreur mais une aberration. Une folie financière, même.

Le PPP : construire 34 écoles primaires dans le cadre, très controversé, d’un partenariat public-privé (PPP) à plus d’un milliard d’euros !

Bruno Gilles s’y est opposé parmi les premiers, contre la majorité municipale. La justice a d’ailleurs donné raison à cette position du candidat, puisque la Cour administrative de Marseille a rejeté la demande de la Ville de Marseille.

Les écoles marseillaises : « ça marche comme les affaires de la ville ! » dit l’expression marseillaise.

Il n’y a pas de fatalité !

Les propositions du candidat Bruno Gilles :

-1- Les États généraux des écoles marseillaises :

Ces rencontres se dérouleront en trois étapes :

  • Organisation d’échanges individuels avec des représentants de toutes les parties prenantes de l’école.

Objectif : élaborer un diagnostic précis sur le bâti, les cantines, les agents, le fonctionnement et les aides.

  • Tenue d’une assemblée éphémère réunissant tous les participants.

Objectif : faire émerger des propositions concrètes.

  • Mise en place du PREM (Pôle de Rénovation des Ecoles Marseillaises) dès le lendemain de l’élection.

Parallèlement au PREM, deux entités techniques seront créées :

  • Le SPEED : Service de proximité d’entretien des Ecoles en difficulté via une plateforme informatique dédiée à l’urgence et aux petits travaux, et gérée par les mairies d’arrondissements qui disposeront d’une brigade technique capable d’intervenir de 6h à 20h, du lundi au vendredi, et de 8h à 12h le samedi.

  • Le SESAT : Service d’études, de suivi et d’accompagnement des travaux

Objectif: Au-delà des visites de suivi, instaurer deux réunions annuelles dans chaque école, une afin d’évaluer les besoins en vue d’une programmation de travaux et une autre pour réceptionner.

Par ailleurs, nos écoles sont un puits sans fonds en matière de chauffage et de chaudières. Le changement climatique doit nous faire évoluer sur les solutions.

Outre l’entretien et l’assurance d’un chauffage fonctionnel dans toutes les écoles, mise en place progressive de pompes à chaleur puisant l’énergie présente dans l’air, l’eau ou encore la terre suivant le principe de géothermie. C’est le principe de climatisation écologique se retrouvant dans le fait que l’énergie en question est ensuite utilisée pour chauffer ou rafraîchir l’ensemble des bâtiments

-2- Le temps cantine et le personnel municipal

  • Changer progressivement le mobilier et réagencer la majorité des réfectoires

  • Apprentissage du tri sélectif

  • Développer les circuits courts avec les agriculteurs locaux et proposer 2 repas bios par semaine

  • Valorisation et requalification des fonctions des agents : le plus grand chantier en matière de ressources humaines.

-3- Le numérique, l’art et la culture et la transition écologique : trois grands chantiers du ministère de l’Éducation nationale relayés par la Municipalité

Numérique

Création d’un espace numérique doté de 15 postes bénéficiant du plus haut débit et réflexion sur le livre numérique.

Objectif 100 % EAC (Education artistique et culturelle)

Création d’une plateforme de saisie (APAEC) d’Accompagnement des projets artistiques, environnementaux et culturels des écoles marseillaises:

Objectif: obtenir une aide financière pour un montant total pouvant atteindre 1000€ par école.

Culture et Environnement

L’école se doit d’être ouverte sur le monde qui l’entoure. La création de liens de proximité avec différents partenaires, s’inscrit dans cette démarche. C’est pourquoi la ville apportera sa contribution aux activités d’enseignement dans des domaines variés :

– Moyenne section : initiation au goût

– Grande section: éducation au tri

– CP : édition d’un livre pour enfant sur l’histoire et le patrimoine de Marseille

– CE1: plantation d’arbres dans leur cour ou sur un territoire de proximité

– CE2 : visite gratuite d’un musée

  • CM1: formation aux gestes de protection de l’environnement et de la cause animale

-4- La sécurité

Sécurisation des abords avec une signalétique homogène

Présence des médiateurs pour assurer la sécurité.

CM2: Education aux gestes de premiers secours

-5- Elèves en situation de handicap

Définir un plan pluri annuel de travaux de mise en conformité du bâti pour assurer une scolarisation de proximité à tous les élèves en situation de handicap

-6- Transports des écoliers dans le cadre d’une sortie scolaire

A l’instar de ce qui se fait pour les Seniors ou les forces de police, nous demandons:

La gratuité des transports en commun pour les écoliers en sortie scolaire

-7- Garderie du matin et du soir

Pour une meilleure réponse aux situations de chacun :

Mise en place d’un forfait « Flex » pour les situations d’urgence ou ponctuelles.

CONCLUSION

On ne s’improvise pas en sauveur : on agit au quotidien en vivant l’école !

Au-delà du bâti, ce sont les agents qui sont aussi dans une situation physique et psychologique inquiétante.

Qui connaît la journée-type d’un agent ?

Qui pourrait tenir ce rythme, au milieu des enfants et du personnel enseignant ?

Quand nous dormons encore, ils font l’entretien, passant des classes aux couloirs, des couloirs aux toilettes et des toilettes à la cour. Puis ils enchaînent sur la mise en place du réfectoire. Arrive alors le temps du repas et la surveillance en alternance avec celle de la cour. Et pour finir, il faut nettoyer l’espace déjeuner.

Nous voulons valoriser leurs conditions de travail, leurs tâches et mieux organiser leurs missions.

Quand certains candidats veulent rehausser les grilles et mettre en place des caméras, nous préférons réfléchir à la sécurisation des abords ou à la présence humaine avec des médiateurs qui savent anticiper, observer, intervenir, calmer et rassurer.

Les écoles de notre cité sont en crise.

Mettons de côté les divergences, les idéologies pour unir les bonnes pensées et en faire les meilleures idées afin que nos écoles ne soient plus traitées comme un enjeu, mais comme un devoir !

L’école est le lieu du savoir, du savoir-faire et du savoir-être. Soyons ceux qui possèdent le savoir en sachant être ceux qui savent faire pour les écoliers marseillais, futurs citoyens de notre belle cité.